Pourquoi pas moi ?

L’expérience permet de relativiser, de prendre de la distance par rapport aux vérités du moment. Elle permet également de fournir des pistes de réflexion qu’on trouve rarement dans les livres. Mon expérience, sa richesse, sa variété me rendent tout aussi légitime que d’autres à la partager …Vous pouvez parfaitement être dans votre temps.
Vous pouvez avoir participé à ses principales évolutions comme la dématérialisation.
Et pour autant ne pas en accepter toutes les conséquences, toutes les tendances et tous les comportements.

 Nous subissons tous cette accélération des technologies, ces évolutions des structures économiques, des modes et des codes au sein de la société. La fracture numérique se double d’une fracture sociale qui bouscule tout autant les élites que les plus démunis.

Aller vite, innover n’implique pas nécessairement d’arrêter de réfléchir.

La réactivité imposée par la génération Twitter ne signifie pas nécessairement ne pas prendre de recul par rapport à l’événement, de ne pas vérifier les informations avant de les commenter ou de les retransmettre. Ces comportements ne sont que la traduction d’une forme d’égoïsme qui place l’image de soi au dessus des conséquences de ses actes.

Au contraire, plus le rythme s’accélère, plus il convient de rester vigilant.

Aux événements qui nous échappent, feignons d’en être les instigateurs. Une grande part de la fascination que certains managers politiques et économiques vouent à la jeunesse et à ses modes relève largement de ce principe.

Pour ma part, j’ose affirmer que Twitter est une vaste connerie inutile.

La demande qui est faite aux cadres d’être toujours plus présents et actifs sur les réseaux sociaux n’est qu’un détournement stérile de leur énergie qui serait sans doute mieux utilisée à recréer du lien social et à se mettre à l’écoute des personnes qu’ils encadrent.

J’ose affirmer que les réseaux sociaux, à commencer par Facebook favorisent un détournement de l’intelligence vers, au mieux des futilités, au pire un matraquage publicitaire.

Non, le passé n’est pas qu’une somme d’archaïsmes avec lesquels il faut absolument rompre.

L’histoire n’est pas faite que de contraintes liées à un certain état de la technologie.

Il est tout aussi faux de prétendre que les nouvelles technologies ne sauraient s’accommoder de toutes ces contraintes et devraient s’en libérer pour pouvoir se développer.
De même que l’évolution ne pourrait se faire que par la disruption.

Cet héritage de règles et de principes n’est que la traduction du vouloir vivre ensemble. Ils sont avant tout protecteurs des plus faibles. Ils traduisent la volonté de s’élever au dessus de nos instincts les plus primaires.
Peut-on en dire autant des addictions recherchées par certains réseaux sociaux ?
Peut-on en dire autant de l’individualisme et du remplacement des hommes par des robots et autres algorithmes ?

Non, l’intelligence ne peut pas être artificielle, car pour moi, l’intelligence n’a de sens que quand elle est mise au profit du bien être du plus grand nombre et non pas au profit de quelques-uns.
Peut-on en dire autant de la nouvelle économie ?

Prenons l’exemple de cette offre de vélos en libre service dont une des conséquences est d’encombrer les trottoirs. Les utilisateurs font n’importe quoi et, en circulant sur les trottoirs, transforment  les piétons en gibier urbain. Les promoteurs de ces services considèrent que ce n’est pas leur responsabilité mais que cela relève de la discipline individuelle.
Non, celui qui fournit le moyen, sans plus de précaution, est tout aussi responsable que l’utilisateur.

Un parti pris revendiqué.

Vous l’aurez-compris, l’exercice auquel je vous propose de participer n’est pas exempt de parti pris. Je le revendique même au nom du mieux vivre ensemble. Au nom du respect pour les individus.

Au travers de ces billets d’humeur accumulés au fil des ans, mon propos n’est pas que de dénoncer. Il est également de réaffirmer des principes et des valeurs.
Il est d’apporter une contribution, même modeste, à la construction d’alternatives plus humaines aux tendances dominantes.

Et puis, il permet de fournir une vision rarement présente dans les manuels de management ou dans les méthodes de pilotage : les leçons de l’expérience.

Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain (sous-titre de ces billets) c’est regarder nos comportements avec froideur et bienveillance afin de montrer que tous ce qui est hérité du passé n’est pas à rejeter. Le mouvement se nourrit de la tradition. Celui qui oublie ou fait fi du passé, peut éventuellement parvenir à ses fins, mais a surtout toutes les chances de se perdre.

Non, tout n’est pas à sacrifier au fait d’être au vingt et unième siècle. Après tout, le passage à l’an 2000 ne nous a pas empêché d’avoir les mêmes craintes que lors du passage à l’an 1000.

Oui, je pense que mon parcours personnel, la variété de mes expériences me permettent – autant qu’un jeune immature avec un brin d’humour devant sa caméra – de faire valoir mon point de vue.

S’il vous est profitable, cela n’en sera que mieux.

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